Parti à la conquête des 7 Majeurs depuis Fedio, au pied de la Fauniera non loin de Demonte, Christian Samon a décroché le titre de Maître de la Confrérie au prix d’une volonté sans faille. Très rapidement soumis aux affres de la météo il aurait pu être tenté de rebrousser chemin pour attendre que les cieux se montrent plus favorables. Il n’en fut rien. La chance souriant aux audacieux, Christian a poursuivi sa route retrouvant progressivement des conditions beaucoup plus sereines pour un tel périple.

Quelques heures après en avoir terminé, voici son compte rendu.

Défi des 7 Majeurs, quelle épopée. Tout d’abord je voudrais vous remercier de vos soutiens par message. Dans mon cas, seul dans cette aventure, de vous lire, c’etait mon seul lien, mon unique motivation. Alors un grand merci à vous tous.

Parti de Fedio mercredi 16 août vers 19h00, après avoir cassé du caillou toute la journée, mon début d’aventure ce fit sous la pluie, ce qui a un peu ébranlé ma détermination…. mais au final elle fut trempée comme l’acier.

C’est la Lombarde et la nuit naissante qui leva le rideau sur la formidable aventure que j’allais vivre, même si elle se terminera dans une souffrance innommable.

Lombarde, Bonette et Vars, 3 premiers cols pour moi seul. Un ciel scintillant et une lune rousse qui rendait l’atmosphère un peu plus magique. Renards, Linx, chats harés, biches, chevreuils étaient au Rdv.

Au sommet de Vars ou j’appréciais la levée du jour, un coup de fil à Sergio. On confirme notre Rdv a Briancon pour la montée de l’Isoard ensemble avec l’indestructible Claire. Merci à vous 2, votre compagnie m’a fait le plus grand bien.

On se quitte avec toutes les recommandations de prudence du papa Sergio.

L’Agnel a 12h00 fut une véritable fournaise. C’est la raison pour laquelle je n’y ai croisé que des cyclistes descendants. Ensuite de Cianale à Sampeyre, la descente se fait sur une route défoncée, un véritable piège à cycliste. La plus grande vigilance est de rigueur sur cette route.

Le col de Sampeyre est à la même enseigne. Au passage merci à Claire, la pharmacie est un bon repère. Je vais essayé d’oublier ce col ou tu es en prise durant 20km durant dans des pentes oscillant ente 7 et 10%, le 7% étant plutôt anecdotique.

La fin du col est féerique, c’est un peu la récompense. Ensuite, complètement maso, j’en remets une couche dans le col delle Esischie. Celui là, encore à l’état sauvage est un véritable écrin. À son sommet, je m’habille pour l’ultime descente vers Demonte où je rêve à une bonne douche et dodo. Le dernier km vers la Fauniera fut atroce, comme pour la Fausto Coppi. 

Enfin la descente fut difficile avec le sommeil qui me gagnait. Nombreux arrêts pour m’arroser le visage tout en le fouettant un peu. Dieu soit loué, je rentre sain et sauf. Encore un grand merci à vous tous, vous m’avez été d’un grand réconfort. Le mot de la fin à ma petite femme Zaza, inquiète jusqu’au bout, tant elle ne voulait pas me savoir seul dans cette aventure.”

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