J’ai eu connaissance de l’existence de la confrérie des 7 majeures courant 2016. Après renseignements sur le site, j’ai pensé que ce n’était pas à ma portée en 24 heures. L’idée a mûri et dès le printemps 2017 j’ai commencé à l’envisager et à me préparer.
Après trois mois d’entraînement et près de 5 000 km au compteur avec beaucoup de dénivelé, je me lance. Vendredi 16 juin, à 21 heures, toutes les conditions sont réunies : météo favorable, suiveurs en voiture disponibles…
C’est parti du plan d’eau de Jausiers ! Le col de Vars est atteint 1h30 plus tard. La descente vers Guillestre est avalée ainsi que la remontée jusqu’à Briançon. Je suis bien. J’appréhendai la nuit mais finalement j’éprouve énormément de plaisir dès les premières pentes du col d’Izoard. Pas de voiture, pas de bruit, la concentration est totale. Je suis dans ma bulle. Le sommet du col est atteint à 2h15. Il fait 11°, température exceptionnelle pour la saison à cette altitude.
Après une descente sans encombre, me voilà au pied du col Agnel, repéré une dizaine de jours auparavant. Le col est atteint avec le lever du jour, à 5h15. 7° à 2700 m, que du bonheur ! Je m’accorde une petite pause au pied de Sampeyre pour recharger les batteries. Le petit déjeuner a été préparé avec soin par Philippe et Fabrice qui m’accompagnent.
![]() |
![]() |
![]() |
Sampeyre est vaincu à 8h25, sans difficulté et toujours avec une météo idéale. Dans la descente, un troupeau de vaches m’oblige à m’arrêter. Je perds un quart d’heure mais pas de quoi entamer mon optimisme. Avant de commencer le col de Fauniera, on se renseigne pour savoir si le col est bien ouvert et praticable pour ma voiture suiveuse. Les avis divergent, on ne prend aucun risque, Fabrice fera le tour par Cuneo tandis que Philippe m’accompagne à vélo pour parer à tout problème mécanique. Fauniera est atteint à 11h55.
Vigilance dans la descente jonchée de cailloux dans la première partie et puis la circulation (vélos et motos) est dense. Deuxième pause avant d’attaquer la Lombarde. Je suis serein et en forme. A 16 heures, j’ai réussi le 6e « majeur ».
![]() |
![]() |
![]() |
Après une descente rapide et un vent favorable qui me ramène à Saint-Etienne de Tinée, place à La Bonette. Je retrouve Stéphane qui est venu à ma rencontre en vélo. Philippe est toujours à mes côtés. On attaque à 3 la dernière difficulté. A part des crampes sous la voûte plantaire qui m’oblige à effectuer une petite pause, je reste fixé sur mon objectif. Je reste confiant. La cime de La Bonette est passée vers 19h50.
J’ai du mal à entamer la dernière descente car je sens la fin de l’aventure proche et je n’ai pas envie que ça se termine. Mon équipe me presse à redescendre pour être dans les temps et ne prendre aucun risque. 20H36, arrivée au plan d’eau, il est temps de boire une bonne bière fraîche apportée par Martine et Sylvie.
Je souhaite à tous les futurs participants d’avoir autant de chance que moi et de réaliser ce défi avec une aussi bonne météo, d’aussi bonnes sensations et sans aucun pépin mécanique. Encore merci à mes deux accompagnateurs et à Patrick Gilles d’avoir eu cette idée qui peut paraître un peu folle mais qui m’a procurée 24 heures de plaisir !