Sur le papier, c’est assez simple : 360 km, 10000 mètres de dénivelé, 7 cols “majeurs”, le tout en moins de 24 heures.
Cols de Vars (2108 m), d’Izoard (2360 m), Agnel (2744 m), de Sampeyre (2284 m), de la Fauniera (2481m), de la Lombarde (2350 m) et de la Bonette (2715 m). Ces 7 géants des Alpes Franco-italiennes invitent à un voyage extraordinaire aux confins de la résistance physique et mentale de tout prétendant.
Réaliser les 7 majeurs en moins de 24 heures, c’est une course contre la montre, mais surtout une course contre soi même qui, au final, permet d’obtenir le grade de grand maitre -ou même de chevalier si réalisé en autonomie- de la confrérie des 7 majeurs.
Préparation
Notre préparation a commencé un an avant, avec un repérage sur 3 jours. Une bonne façon de joindre l’utile à l’agréable, de mesurer l’étendue du défi qui nous attend, et d’avoir une base pour préparer un timing. On s’était régalés. Vous trouverez le récit ici https://www.visugpx.com/story/74/les-7-majeurs
Depuis le début de la saison la préparation a principalement consisté à faire du volume et à enchaîner des cols en montagne. Personnellement je l’attaque avec 5000 km, 120000 mètres de dénivelé et quelques sorties d’une dizaines d’heures. C’est beaucoup mais quand on aime, on ne compte pas !
Stratégie
Les conditions de réalisation de ce défi sont libres. Autant mettre toutes les chances de son côté en étant un brin stratégique. D’où partir ? à quelle heure ? dans quel sens tourner ?
Plusieurs considérations :
– Les routes Italiennes sont étroites et généralement défoncées côté nord, il faut préférer les faire de jour, et dans le sens N > S.
– Si on peut éviter les montées S par 35°, c’est mieux !
– La partie la plus pénible et circulante est la jonction Guillestre <> Briançon.
– Avoir dormi avant de démarrer, c’est mieux, sinon il faut enchaîner 36 heures sans sommeil.
– Autour du 21 juin, les jours sont plus longs.
On partira donc de Guillestre fin juin, en milieu ou fin de nuit et dans le sens horaire : On aura dormi, la première partie pour rejoindre Briançon se fera tôt, sans circulation, on attaquera la partie Italienne de jour et dans le bon sens, on montera la cime de la Bonette à la fraîche en fin de journée ou en début de nuit, et on se finira par le plus petit col, celui de Vars. Seul bémol, la partie finale de nuit risque d’être longuette, à moins d’envoyer comme des avions, mais ce ne sera pas notre objectif.
C’est la météo qui décide
Tout était calé pour le lundi 28 juin mais les dates restaient flexibles pour s’adapter aux prévisions météo… sauf pour notre gentille assistance qui ne pouvait pas se libérer sur une autre date.
La semaine d’avant, une perturbation est annoncée sur ce créneau, par contre la journée du vendredi 25 semble optimale : des températures idéales et peu de risque d’orage. Ce sera donc vendredi, et ce sera sans assistance. Outre le fait que l’on sera un peu plus chargés, dans la tête ça change pas mal de choses : Quid en cas de défaillance matérielle ou physique sur les routes Italiennes du bout du monde ? ou de nuit ?
Branle-bas de combat, achat de sacoches de selle et réflexion sur quoi emporter. La place et le poids sont comptés maintenant. On étudie aussi les solutions de repli en cas de défaillance : où dormir, où shunter, …
La veille du départ
On rejoint notre location sur Guillestre le jeudi en fin d’après midi. Au programme de la soirée, repas de pâtes et préparation des sacoches. J’emporte une vingtaine de barres ou gels, une dizaine de petits sandwichs de pain de mie qui peuvent s’avaler en deux ou trois bouchées sans avoir à mâcher, quelques graines, une petite bouteille de coca, une petite salade de pâtes et de la poudre à mettre dans l’eau. La réussite du projet se jouera avant tout sur notre capacité à s’hydrater et à s’alimenter. La dépense énergétique est estimée à quelques 10000 kcalories pour une journée de ce type, il faudra compenser pour ne pas finir en panne sèche.
Dodo à 21 heures, un brin stressé.
Le grand jour
Le réveil sonne à 3 heures du matin. Ça pique, mais surtout parce ce que l’on sait que l’on part pour un tour de cadran.
Au menu du petit déjeuner ce sera thé, céréales/yogourt/banane, pain complet miel/confiture ainsi que quelques pâtes froides qui restaient de la veille. C’est beurk mais psychologique.
Prendre le temps de se préparer, vérifier que l’on a rien oublié (comme ses gants, hein Quentin !). 2 gourdes de 700ml, sac de bouffe, téléphone avec l’itinéraire, petit nécessaire de réparation (démonte pneu, clé multi usage, chambre à air, dérive chaine), frontale et fringues (pour ma part gants, bandeau, jambières, manchons, coupe vent light sans manche, deuxième coupe vent avec manches, première couche chaude qui s’est révélée inutile, il aurait fallu préférer une doudoune light).
Le départ est prévu à 4 heures pour coller à la feuille de route que l’on s’est préparé, avec pour chaque col les heures de passage en bas au milieu et en haut, ainsi que nos 2 pauses de 30 minutes après le 3ème et le 5ème col qui laisseront le temps de s’alimenter et éventuellement de se poser un (court) moment.
Ces horaires sont collées sur le cintre de Quentin et ça se révélera très pratique.
4 heures, top départ !
A 3h55 on rejoint le rond-point de Guillestre au bas de la descente du col de Vars. Il fait plutôt frais. À 4 heures tapantes on déclenche les chronos. Premier objectif, Briançon.
Nous somme six. Quentin, Antoine, David, Pascal, Nico qui s’est greffé à la dernière minute, et moi, partis pour une aventure de près de 24 heures. Beaucoup de questions restent sans réponses à ce stade de l’aventure. Aucun de nous n’a déjà fait bien plus que 200 km et 5000 mètres de dénivelé à la journée, soit la moitié de ce qui nous attend. La préparation aura-t-elle été suffisante ? Est-on assez reposés ? Comment ça va se passer physiquement ? et dans la tête ? Alouette. Six personnes, n’est-ce pas trop ?
Cette première partie entre Guillestre et Briançon est inintéressante mais a le mérite de nous chauffer doucement. C’est large, c’est tout droit, et ça circule. Même à 4 heures du matin. On a prévu de mettre 1h30 pour les 30 km et 400 mètres de dénivelé, soit 15 minutes de plus que ce que l’on avait mis lors de notre repérage. Surtout ne pas partir trop vite. Être à l’écoute de son corps, doser chaque effort, ralentir tant que c’est possible, manger et boire régulièrement.
Col d’Izoard, ou le coup de spleen de Pascal
A Briançon on attaque le premier col de la journée. Ce col d’Izoard on le connait par cœur pour l’avoir gravi maintes et maintes fois. Le jour se lève doucement, l’air est frais, la pente est agréable, tout va bien.
Pascal à son habitude reste sagement quelques mètres derrière le groupe. Cependant, ce matin, il gamberge. Le fait de savoir qu’il n’y aurait pas d’assistance a perturbé sa préparation finale, ne sachant pas de quoi il aurait vraiment besoin, ce qu’il fallait emporter, ce qu’il fallait sacrifier.
Ce matin, le simple fait d’avoir oublié sa carte bleue lui bouffe la tête. On lui a dit qu’on lui filerait la notre si besoin mais il n’arrive pas à s’en dépêtrer. La forme physique est là, sa préparation a été hyper sérieuse, mais un petit grain de sable est en train de gripper toute cette belle mécanique. Cette montagne que sont les 7 majeurs en autonomie lui semble, d’un coup, impossible à gravir.
Au sommet de l’Izoard, que l’on atteint à 7 heures avec 20 minutes d’avance, il décide de jeter l’éponge. Il faut dire que de ce point, il peut rejoindre Guillestre sans avoir à donner un coup de pédale. On lui souffle l’idée de nous accompagner sur le col Agnel, peut-être que ça ira mieux d’ici 2 ou 3 heures ?
Le début de la descente est glacial. On pensait l’avoir au soleil mais il est encore trop tôt. Dans la petite remontée de la Casse Déserte Pascal explose son dérailleur. Rageant, mais au moins les choses sont claires : pas de col Agnel et retour direct à la casa. Quand ça ne veut pas ça ne veut pas. On peut être prêt physiquement pour finalement lâcher psychologiquement ou avoir un problème matériel. C’est dur.
Et à la fin il n’en restera qu’un ? Merci de ta participation Denis, mais ce n’est même pas sûr. A ce stade de l’aventure il reste encore 6 cols et seulement 5 survivants.
Le bas de la descente de l’Izoard est encore à l’ombre et aussi glacial que l’a été le haut. On est congelés. Les deux jeunes particulièrement, ils sont plus sensibles au froid. On refait de l’eau à Château-Queyras puis on rejoint sans trainer le début de la montée du col Agnel. Il est 7h40, on a 35 minutes d’avance sur le timing.
Col Agnel, on se régale
On reste couverts, ce début de montée est encore bien frisquet. Magnifique col Agnel. Plus on monte plus c’est beau et il est encore tôt donc on ne va pas voir grand monde. Un cyclotouriste que l’on rattrape, 4 ou 5 voitures, un cyclo-sportif qui nous doublera sur la fin. On ne fera aucun effort superflu pour lui coller à la roue. Chaque calorie compte. Dans ce col Nico montre les premiers signes de ralentissement mais rien d’inquiétant à ce stade. Même s’il s’est joint au groupe au dernier moment et que sa préparation n’a pas été optimale, c’est un cycliste de longue date, très endurant, et avec une capacité de se rentrer dedans au dessus de la moyenne.
Dans cette montée j’ai de petites douleurs au ventre. Je soupçonne la poudre que j’ai mis dans l’eau. Je tournerai à l’eau claire désormais.
On est au col à 9h30, avec 30 minutes d’avance sur le timing. On prend 5 minutes pour manger un brin et se couvrir puis on bascule côté Italien. Il fait grand beau, les températures sont devenues agréables.
On profite de cette somptueuse première partie de descente dont Chianale marque la fin. 9,5% sur 9,5 km, voilà une nouvelle bonne raison de la pas tourner dans l’autre sens ! Ensuite la pente se calme et le revêtement se dégrade un peu même s’il m’a semblé que de grosses portions avaient été refaites par rapport à l’an dernier.
On a le vent dans le nez. Ce n’est jamais agréable mais les parties plates sont courtes et ça annonce un vent dans le dos pour les deux bouts de vallées Italiennes à remonter, parfait donc. A Sampeyre on refait de l’eau et on se découvre. J’enlève manchettes et jambières pour la première fois de la journée.
Col de Sampeyre, on profite
Nous voilà dans ce premier col Italien, au revêtement bien défoncé sur les premiers kilomètres. Ça s’arrange au delà. La température est montée aux alentours de 25 degré, on est sur un versant nord, il fait bon. Au début en forêt, la petite route s’élève ensuite dans les alpages offrants de jolis points de vue sur la vallée et les petits hameaux environnants.
Nico commence à tirer la langue. Il doit s’employer un peu plus pour conserver l’allure que l’on s’est fixé. On arrive au sommet à 13h, toujours avec 30 minutes d’avance sur ce qui était prévu. C’est rassurant mais le matelas est fin et la journée est encore longue.
La descente de Sampeyre est jolie mais difficile. Des trous, des graviers et des marmottes qui traversent un peu partout.En bas on prend la première pause de la journée. On a déjà fait près de 160 km et 4300 mètres de dénivelé, ça va faire du bien de s’allonger dans l’herbe et de bouffer autre chose que des barres et des sandwichs d’autoroute. On s’arrête dans une petite guinguette, ce sera coca et part de gâteau bien dense pour tout le monde sauf pour David qui prendra une eau gazeuse. Est-ce bien le moment de compter les calories ?!? On tire le reste des sacs. 15 minutes pour manger, 15 minutes pour comater, et c’est reparti !
Col de la Fauniera, on déroule
Ce col ne fait pas rire, déjà parce qu’on va tous y battre notre record de dénivelé à la journée, ensuite car il est long (1500 m pour 21 km), enfin car on garde en mémoire qu’il y a quelques bons gros raidars !
Finalement il est bien passé. Le plus gros raidar de 25% sur quelques mètres a été retravaillé depuis l’an dernier et passe beaucoup mieux. La route est bucolique à souhait, variée, et le rythme est fixé par Nico qui est vraiment à la peine dans ce col, donc de notre côté on déroule. Au sommet, il est 16 heures 15 et on a encore 15 minutes d’avance sur le timing. On est bien, mais il ne faut pas s’endormir.
Le début de la descente est très belle avec des magnifiques virolos dans les prairies, des fleurs et des marmottes partout. Plus bas c’est moins intéressant, avec plus de portions rectilignes.
À Demonté, Nico jette l’éponge. Il nous accompagnera jusqu’au début de la montée de la Lombarde qu’il fera à son rythme puis il dormira à Isola 2000.
Col de la Lombarde, on sert les dents
Comme prévu on a le vent dans le dos pour rejoindre Vinadio qui marque le début de la montée de la Lombarde. Ce col ne fait pas rire non plus. Non seulement il est encore très long (20km pour 1450 mètres de dénivelé), mais c’est aussi le 5ème de la journée, sachant qu’on a déjà 6000m de dénivelé et 215 km dans les pattes.
La première partie est assez chaude et présente de grandes portions assez raides et rectilignes, dont 6km à 8% de pente moyenne. Ensuite on peut souffler un peu sur une partie plate puis descendante, avant la partie finale qui comporte encore une partie de 6km à 8%. On se traine. Antoine parle d’arrêter, il ne se sent pas de se taper la Bonette après ça. Il n’est pas long à convaincre que physiquement il va encore bien, que s’il pensait que ça allait passer comme une lettre à la poste bah il était un peu optimiste, et que pour nous non plus, la Bonette ne va pas être une partie de plaisir !
19 heures 45, enfin le sommet. Le soir tombe tout doucement. De ce point il reste 120 bornes et près de 3000 mètres de dénivelé, de nuit ou presque. La fin va être lonnnngue.
On se couvre pour la longue descente. Le soleil n’est plus visible, les températures sont redevenues fraiches. En bas les gosses sont gelés. Deuxième pause, on mange un brin, on s’allonge quelques minutes puis il est déjà temps de repartir. On a encore 15 minutes d’avance sur le timing mais la plus grosse montée de la journée et les deux descentes de nuit sont encore devant nous. C’est encore loin d’être gagné.
Cime de la Bonette, au radar
41km pour 1900 mètres de dénivelé. Outch. Heureusement ça commence par du plat avec vent dans le dos. A Saint-Etienne-de-Tinée les choses sérieuses commencent. Il fait désormais nuit et on prend un rythme tranquille. Physiquement on va tous encore bien mais on commence à être usés mentalement. On s’élève doucement mais sûrement. On fait une petite halte à Bousieyas pour faire de l’eau et c’est reparti. La frontale n’éclaire que les 100m de route devant nous, le ciel est constellé d’étoiles, la lune se lève, presque pleine. Superbe ambiance.
C’est long. La fatigue commence à poindre et mes yeux se ferment tout seul. Je crois que j’ai dormi une petite 1/2 heure sur le vélo, yeux mi clos, cerveau au ralenti.
Au camp des Fourches on pense que c’est bientôt fini mais non, il reste encore près de 8 kilomètres et 500 mètres de dénivelé. Mais qu’ils sont longs. Puis c’est le col et la dernière rampe (!) pour rejoindre la cime. Je roule toute l’année en 34/32 et je sais pourquoi. Je croise trop de cyclistes qui n’ont pas les développements adaptés à leur pratique montagne. En début de saison, quand on est un peu moins bien ou quand on enchaîne les cols, on est toujours content de pouvoir tirer plus petit.
Sommet à 00h10, juste dans le timing. On sait que passé ce point, sauf problème technique, c’est gagné.
On se couvre une nouvelle fois, la descente va être longue (près de 45 minutes) et très très froide (4 degré là haut). La perte d’altitude ne s’accompagne plus d’un gain de température. Ou si peu.
Quentin crève dans la descente et réparera en une dizaine de minutes, bravo pour l’efficacité. Lucides et autonomes ces gamins. David, particulièrement sensible au froid vomira même en bas de la descente, mais on le sent, ça va le faire. Ce n’est qu’une histoire de temps. Plus qu’un col. Le plus petit col de la journée. Même pas un col de Porte. Une broutille quoi.
Col de Vars, la délivrance
On file à vive allure (23 km/h, lol) sur Saint-Paul-Sur-Ubaye, pied de la dernière difficulté. Dès que ça commence à grimper on s’arrête une minute pour se découvrir, Antoine en profite pour s’asseoir contre le parapet… et s’endort ! On doit le réveiller pour repartir.
Les 4 derniers kilomètres à près de 9% sont terribles, mais ils annoncent la fin des difficultés et on sait que c’est gagné, alors on profite. On touche au but à 3 heures du matin. Cette pancarte du col de Vars, on en aura rêvé, et bien elle est là.
Dans la descente finale ma frontale décidera de rentre l’âme sans que ce ne soit un réel problème car la lune était pleine ce jour. Emporter une petite frontale de secours aurait quand même été une bonne idée.
On boucle en 23h30, exactement sur le timing prévu, heu-reux !
Épilogue
Quelle aventure collective ! Des conditions presque parfaites quoique un peu fraîches, des routes désertes, une belle équipe.
On a réussi là où beaucoup échouent parce qu’on a préparé notre affaire, qu’on avait une stratégie, et qu’on s’y est tenus.
1. Être bien préparé physiquement (oui, ça compte…)
2. Bien choisir le point et l’heure de départ : la trace originelle part de Jausiers et beaucoup partent en fin d’après-midi. C’est à mon avis une erreur (à moins d’avoir grave de la marge, ce qui n’était pas forcément notre cas…). Partir pour 24 heures de vélo après avoir fait sa journée, c’est juste joueur. Terminer par la plus grosse montée aussi…
3. Prévoir un timing réalisable et s’y tenir. Sans timing, ça implique à coup sûr un départ trop rapide (combien de récits ou les gars sont déjà à la limite sur la première montée….ou comment se griller avant même que ça ne devienne difficile). SURTOUT ne pas partir trop vite donc. Notre timing est ici https://www.visugpx.com/eipXMWBpvK.
4. Repérer l’itinéraire, ou au moins bien le travailler sur les cartes et sur les photos satellite (combien de personnes se trompent, en particulier dans le descente du Sampeyre…)
5. S’alimenter régulièrement : 10000 Calories, c’est ce que vous allez perdre sur 24 heures…
6. Prévoir quelques vraies pauses (déjà pour s’alimenter correctement, ensuite pour se détendre quelques minutes), mais les optimiser et les limiter (5 minutes par col, c’est une heure qui ne se rattrape jamais).
7. S’adapter aux conditions météo et ne pas hésiter à décaler si elles ne sont pas optimales. En particulier, attention aux orages en fin de journée en montagne ou aux chaleurs caniculaires dans les vallées Italiennes…
Même avec ces considérations, un problème est vite arrivé. Une aventure, même préparée, ça reste une aventure.
Le top eu été de boucler à six mais on ne va pas faire la fine bouche. Terminer à quatre est déjà une grande perf, de surcroît avec des jeunes qui ont grave assuré. La dimension collective est rassurante, mais aussi plus exigeante car on est toujours calé sur le rythme du plus lent, que ce soit en montée, en descente ou lors des transitions. Qui a dit que le vélo était un sport individuel qui se pratiquait en équipe ? Je crois qu’on a validé le principe !
L’objectif de la saison est rempli, voilà 4 chevaliers de plus dans l’ordre de la confrérie. Maintenant, on sait ce que ça représente !
Activité sur Strava https://www.strava.com/activities/5530493809